vendredi 23 novembre 2007

A propos du Parapluie Rouge


Répétitions dans l’atelier de musique. Fignolage. Le Parapluie Rouge sera créé le 12 janvier 2008 au théâtre de l’Arche, à Tréguier (22).


Ce qu’en dit Daniel Salaün, directeur du théâtre de l’Arche…


En 1985, Michel Trihoreau écrivait, dans le journal Paroles et musique :
« Quand on voit pour la première fois Manuelle Campos, on a envie de lui offrir un coussin ou un gros encyclopédie pour le siège de son piano… Et puis les premiers accords viennent frapper votre conscience et vous réalisez que c’est le piano qui est grand et jamais vous n’auriez pensé que cette petite femme pouvait en sortir tant de choses ».
Plus de vingt ans ont passé. Des disques et des concerts pour les enfants (Boufadou), des créations musicales pour le théâtre et, depuis dix ans, Olivier Le Gallo, équipier sur un même bateau.
Aujourd’hui, Manuelle Campos reprend guitare, accordéon, basse, ukulélé et piano pour raconter, en 24 chansons, ce qui résonne en elle, du « Bistro du voyageur perdu » à la « liquidation » de la quincaillerie de Madame Bré, en passant par les goélands de l’archipel de Bréhat , les HLM d’Afrique… Il y aura quelques « rencontres » surprises, petites séquences se glissant entre deux chansons, bulles de voix humaines entremêlées.
Olivier Le Gallo accompagnera le voyage, naviguant entre batterie, udu, congas, pots de terre, de fer et de verre, accordéon diatonique, whisles, entre rythmique et paysages musicaux, graines et papier froissé.

Daniel Salaün


Le parapluie rouge « pratique »

Chant, paroles, musique, arrangements Manuelle Campos
Batterie percussions whistles accordéon diatonique Olivier Le Gallo Création lumière Cécile le Bourdonnec
Création son Jimmy James

Durée 1h30

12 janvier 2008 à 20h30 Théâtre de l’Arche – Tréguier

Réservations : 02 96 55 90 89 ou 06 70 93 98 20

CHATS NOMADES


Quand je me penche sur une orchestration, je ne me dis pas : quel âge aura l’auditeur mais plutôt : comment donner chair à ces paroles et cette mélodie.
Le Chat Méléon appelait une musique festive, accordéon primaire et piano bastringue. Le son du piano était important, piano cassé, un peu faux. Dimitri a touché juste en mettant en scène ce piano, avec le chat pianiste un peu pataud, se tortillant sur son tabouret.
Je pouvais facilement faire de Pipi de Chat une chansonnette démagogique (pipi caca). Ni Marie ni moi ne voulions cela.
J’ai eu l’envie de jouer avec ces mots si peu souvent employés, de les utiliser comme matériau d’une musique répétitive et… traficotée !
Quant à Chat Ondule, je n’oublierai pas ce moment où, fumant ma pipe retrouvée au fond d’un tiroir, dans le silence de la maison prêtée par une amie (au milieu des prés et des vergers), j’ai entendu le « ronron » du tuyau de pipe, le même que celui d’un chat. Je me suis précipitée sur le micro et j’ai enregistré ce petit ronron discret.
Dans ce titre, j’ai souhaité le claquement des mains sur une surface liquide. J’imaginais le chat se glissant entre les fontaines des jardins de l’Alhambra à Granada.
Bernard, on le voit sur sa peinture, imagina le chat déambulant sur des fleurs.
Ce que Marie imaginait est inscrit dans ses mots, mais la force de son texte est qu’il n’empêcha nullement Bernard et moi d’imaginer d’autres images.

Ref le chant du monde 174 1547

ETONNANTS ANIMAUX

On pourrait dire « ce n’est qu’une compil », puisque la plupart des chansons se retrouvent dans les précédents disques BOUFADOU.
Le mot « compilation » est laid et ne reflète pas l’esprit de ce petit opus. Réécouter à la suite ces chansons évoquant les animaux rencontrés par l’enfant de la mer m’a permis de les redécouvrir. Et puis il y a cette Ballade du renard écrite par Marie. Parfois une mélodie peut exister à part entière, sans les paroles. C’est le cas ici.
La couverture dessinée par Cécile, cette tortue sur ses rollers, glissant vers une mer limpide, où se reflète un soleil levant (ou couchant, on ne sait) dans ce lieu lui aussi étonnant, confins de ville, village de vacances ? donne envie de se mettre dans son sillage, de sentir, comme elle, le vent de la vitesse et le parfum de la mer.

Ref le chant du monde 274 1519

vendredi 27 avril 2007

A propos de Manu Campos Duo…

La rencontre avec Olivier, c’était en 1999. Je venais lui présenter une maquette du futur disque « Le voyage de Fafa ». Je ne savais pas encore si nous pourrions… faire affaire. Allait-il aimer ce travail ? Et moi, ce gars-là, aurai-je envie de faire un bout de route musical avec lui ?
En entrant dans son studio, j’ai tout de suite su que ça marcherait parce que, dans le studio, il y avait… un magnifique tracteur Pony Massey Fergusson. Il y avait aussi du bois, une batterie, de la paille, un 4pistes sur une table, un pied de micro avec son micro, des vélos d’enfants, des congas, des bouteilles vides prêtes pour recevoir la récolte de cidre à venir. Devant, une grande prairie, et dans nos tasses, ce café breton avec ce léger arrière-goût de pneu (je n’ai jamais goûté du pneu mais j’en imagine le goût). Il a aimé les chansons, il a proposé le udu où je ne l’aurais même pas imaginé. J’ai bu le café (non bio).
Depuis ce jour, les répétitions se sont succédées, pour les concerts Boufadou, pour les disques, pour les créations théâtrales.
Le café est resté le même. De temps en temps j’apporte mon café bio et j’y vais de ma petite morale, qu’Olivier écoute gentiment. Mais oui, je sais ; chez Olivier, on mange les poireaux du potager (non traités), on se chauffe avec le bois coupé par l’homme de la maison, on boit le cidre des pommiers : j’ai rien à dire !
La batterie a traversé la cour pour trouver une place plus confortable dans un joli studio chauffé par un poêle à bois (j’ai acheté le même… D’ailleurs, j’ai aussi acheté le même 16pistes).
Années après années, la palette des sons s’est agrandie, l’amitié aussi.
LE PARAPLUIE ROUGE sera pour moi un pont entre des années lointaines et l’aujourd’hui ; sur ce pont, il me fallait mon compère en musique, sa virtuosité, sa présence discrète et attentive, son sérieux et son humour.
Je continuerai donc à boire le café breton jusqu’à la lie, pour mon plus grand plaisir ! Et Olivier continuera de dire « tu sais, j’ai pas l’air, mais j’écoute les textes ».

vendredi 12 janvier 2007

Le Parapluie Rouge

© illustration de Cécile Dalnoky

Nouvelle création : Le Parapluie Rouge
















J’ai navigué en Méditerranée, suivant d’un doigt les chemins d’Ulysse. J’ai navigué le long des côtes d’Irlande et d’Ecosse.
Un jour, j’ai navigué sur un tout petit lac, dans une barque de bois où il fallait se tenir recroquevillé. J’ai traversé le lac en tenant d’une main la rame qui me servait de gouvernail, et de l’autre, un grand parapluie rouge.
Ma fille en fit un dessin.
La chanson « Le parapluie rouge » est née du dessin, lui-même né de l’image rapportée et contée, de ce voyage maritime. (J’oubliais de préciser : ma fille a écrit, sur l’arrière du bateau tiré par le parapluie rouge « n’aime que ce qui peut t’emporter »).
Le parapluie rouge sera le nom du spectacle sur lequel je travaille aujourd’hui.
J’ai hésité à appeler ce spectacle « Le grand blister », du nom d’une autre chanson. Mais ce titre n’ouvrait aucune porte de sortie. Le grand blister allait nous protéger de tout, donc, nous emprisonner définitivement. Olivier Le Gallo, batteur percussionniste, m’accompagnera dans cette navigation musicale. Moi, je jouerai du piano, de l’accordéon, guitares, basse acoustique et ukulélé. Chansons et arrangements seront de moi, et pour la scénographie, Bernard Jannemin.

Les créations de Boufadou

© illustration Cécile Dalnoky

« Dédié aux parents, aux grands-parents, aux arrières grands-parents dont l’écho nourrit encore notre musique, nos mots, nos images, à ceux qui aiment le silence et le crec-crec des criquets, à nos enfants et nos petits enfants, pour qu’ils n’aient jamais peur d’un Robert Le Diable, à Pierre Rabhi, aux humains qui travaillent la terre sans la violenter, à la Confédération Paysanne, à Luc, funambule des arbres, à Bernadette et son potager, à Renée et sa cabane. »
Discographie(sous le nom Boufadou, avec Marie de Gélis et Cécile Dalnoky)
- L’enfant de la mer réf 8741192 livre disque Le Chant du Monde-Harmonia Mundi
- Le voyage de Fafa réf 8741191 Livre disque Le Chant du Monde-Harmonia Mundi
- Prairies réf 8741296 Livre disque Le Chant du Monde-Harmonia Mundi
- Deux aventures par Boufadou (coffret deux CD) Une Sélection Télérama, Le Chant du Monde-Harmonia Mundi
Toutes les illustrations de ces disques sont de Cécile Dalnoky. Site : www.ville-caen.fr/arts cliquer sur « illustration livres »