vendredi 27 avril 2007

A propos de Manu Campos Duo…

La rencontre avec Olivier, c’était en 1999. Je venais lui présenter une maquette du futur disque « Le voyage de Fafa ». Je ne savais pas encore si nous pourrions… faire affaire. Allait-il aimer ce travail ? Et moi, ce gars-là, aurai-je envie de faire un bout de route musical avec lui ?
En entrant dans son studio, j’ai tout de suite su que ça marcherait parce que, dans le studio, il y avait… un magnifique tracteur Pony Massey Fergusson. Il y avait aussi du bois, une batterie, de la paille, un 4pistes sur une table, un pied de micro avec son micro, des vélos d’enfants, des congas, des bouteilles vides prêtes pour recevoir la récolte de cidre à venir. Devant, une grande prairie, et dans nos tasses, ce café breton avec ce léger arrière-goût de pneu (je n’ai jamais goûté du pneu mais j’en imagine le goût). Il a aimé les chansons, il a proposé le udu où je ne l’aurais même pas imaginé. J’ai bu le café (non bio).
Depuis ce jour, les répétitions se sont succédées, pour les concerts Boufadou, pour les disques, pour les créations théâtrales.
Le café est resté le même. De temps en temps j’apporte mon café bio et j’y vais de ma petite morale, qu’Olivier écoute gentiment. Mais oui, je sais ; chez Olivier, on mange les poireaux du potager (non traités), on se chauffe avec le bois coupé par l’homme de la maison, on boit le cidre des pommiers : j’ai rien à dire !
La batterie a traversé la cour pour trouver une place plus confortable dans un joli studio chauffé par un poêle à bois (j’ai acheté le même… D’ailleurs, j’ai aussi acheté le même 16pistes).
Années après années, la palette des sons s’est agrandie, l’amitié aussi.
LE PARAPLUIE ROUGE sera pour moi un pont entre des années lointaines et l’aujourd’hui ; sur ce pont, il me fallait mon compère en musique, sa virtuosité, sa présence discrète et attentive, son sérieux et son humour.
Je continuerai donc à boire le café breton jusqu’à la lie, pour mon plus grand plaisir ! Et Olivier continuera de dire « tu sais, j’ai pas l’air, mais j’écoute les textes ».